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  • Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le village de Saint-Jean-de-Côle et le château de la Marthonie - Périgord Vert

Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Sur la route reliant Thiviers à Brantôme dans le Périgord vert, vous découvrirez le village médiéval de Saint-Jean-de Côle désigné «plus beau village de France», avec ses habitations d’époque amoureusement entretenues. Tout le village se situe autour du Château médiéval des XIe et XVe siècles qui domine la place Saint-Jean et celle du prieuré dont l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste de style romano-byzantin, construite en 1086 (Classée aux monuments historiques en 1862).

En 2006 lors de travaux, quatre « logettes à répit », sorte de sarcophages datant du Moyen-Age, situées à l’extérieur de l’église, le long du mur de La Chapelle sud, sont découvertes. totalement ignorées de l’histoire locale. Cess logettes moyenâgeuses étaient plus rares en Europe que les sanctuaires à répit. Un enfant mort-né était placé directement dans la pierre granitique contre le mur du chœur de l’église. La pluie ruissellait sur le toit du Chœur avant de tomber sur la logette. Au bout d’un an, on considérait le baptême comme effectif grâce à cette eau sanctifiée et l’enfant enfin nommé, pouvait être enterré au cimetière paroissial.

Les premiers membres de la famille de La Marthonie qui a donné son nom au château sont cités à Saint-Jean-de-Côle dès 1256.

En 1394, les Anglais s’emparent du village, s'y installent et le fortifient, mais détruisent le château. Ils seront chassés de Saint-Jean-de-Côle par le sire d'Albret, en 1405.

Le château actuel a été reconstruit à partir de la fin du XVe siècle par Étienne de La Marthonie, Conseiller au Parlement de Bordeaux et achevé par son fils, Pierre Mondot de La Marthonie au début du XVIe siècle, Président de la cour du Parlement de Bordeaux, proche de la Régente du royaume Louise de Savoie durant les guerres d’Italie menées par son fils François 1er.

Le village est pillé par les protestants en 1569, pendant les guerres de religion.

Au début du XVIIe siècle, une aile a été ajoutée perpendiculairement au château du XVe siècle avec une galerie à arcades au rez-de-chaussée. Dans une des tours du XVe siècles un escalier de plan carré a été édifié.

Vers 1650, la terre de La Marthonie a été élevée en marquisat au profit du fils de Gaston de La Marthonie.

En 1691, Marie de La Marthonie, seule enfant survivante de Jean-Gaston, dernier marquis de la Marthonie et héritière du château, épouse Guy de Beynac. Leur petite-fille Marie-Claude de Beynac fille aînée de Pierre dernier marquis de Beynac, héritière à son tour du château,

épousa en 1761 Christophe marquis de Beaumont (1731-1802) maréchal des camps et armées du Roi, à qui elle transmit les terres et titres des seigneurs de Beynac qui faisaient partie des quatre premiers barons du Périgord.

En 1797, le château et la propriété seront vendus comme bien national, mais leur petit-fils Christophe-Louis de Beaumont les rachètera vers 1830,


Son actuel propriétaire, Pierre de Beaumont-Beynac, reprend en 1952 cette demeure classée aux M.H. en 1943 mais très endommagée notamment pendant sa période d’inoccupation lors de la dernière guerre. Il va entreprendre d’en assurer la restauration et obtiendra en 1968 le prix des « chefs d’oeuvres en péril » . Maire de Saint-Jean-de-Côle de 1971 a 2008, il a eu à coeur tout à la fois de préserver le village et de redonner à cette propriété familiale, tout son lustre, La Marthonie est un des rares châteaux périgourdins à s’être transmis, hors la période révolutionnaire, dans la même famille depuis son origine, il y a quelques 800 ans.

A deux pas du Château de la Marthonie il ne faudra pas négliger le Vieux Pont de Saint-Jean-de-Côle datant du XVe siècle construit sur l’emplacement d’un gué qui existe toujours. De style roman à dos d’âne avec trois arches « en plein cintre » permettant d’atténuer les effets du courant sur ses piles, il traverse la rivière en avant du bief qui conduisait l’eau au moulin de l’ancienne abbaye. Sa silhouette attractive, attire le marcheur qui posera ses pieds sur ses galets.

Le Vieux Pont est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 16 juillet 1925.

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