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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

le patrimoine intact d’un petit village périgordin - Sainte-Orse au Pays d’Ans

Dernière mise à jour : 17 août 2023

Une histoire commune rassemble les villages de la région portant la désinence “Ans”. Au 14ème siècle, le seigneur de Hautefort aurait marié une de ses flles à un seigneur d’Ans en Belgique (les Flandres). Elle lui apporta, en dot, des territoires dont 18 paroisses portent aujourd’hui encore le nom « d’Ans ».

L’idée d’une balade entre amis autour et dans le village de Saint-Orse, en Périgord Noir, n’avait pas pour but de faire un inventaire de son patrimoine. Mais comment ne pas ouvrir les yeux en constatant la beauté de ce village de 350 âmes.

Presque toutes les habitations de pierres sont des XVIIe et XVIIIe préservées de tout modernisme. On peut penser que la municipalité s’enorgueillit car tout est impeccable, des toilettes publiques aux jardinières du village et des habitations. La mairie est un bel édifice et son monument aux morts se laisse admirer. Le Bourg est regroupé autour de deux places, celle de la mairie et celle de l’église.

Mais le plus incroyable reste à venir : cette commune possède un patrimoine à faire pâlir les villes proches (8 km) de Thenon au nord et de Hautefort au sud-ouest.

Immédiatement , c’est l’Église Saint-Ours, Romane, des XIe et XIIe siècles avec son clocher-mur restauré fin du XIXe siècle qui attire. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1970. Plusieurs sarcophages mérovingiens sont exposés sur les côtés, provenant d'une nécropole antérieure à la construction de l'église. Elle a conservé une relique de Saint Jean-Paul II envoyée en mai 2011 par le Saint-Siège (volée depuis) dans la crypte moyenâgeuse.

A deux pas en regardant vers la gauche, deux châteaux, construits sur deux pitons rocheux, se font face : le plus important, le château de Sainte Orse, construit aux XVe et XVIe siècles qui domine la vallée de la Soue, conserve une tour du XIIIe siecle. Avant le XIVe siècle les premiers seigneurs furent les Saint-Ours. Pierre de Fanlac le fortifie au XVIe et il fut la demeure des Faubournet de Montferrand jusqu’à la Revolution. Vendu en deux lots comme Bien National, il fut acquit par des notables locaux puis divisé en trois. C’est désormais une propriété privée.

Le deuxième château étonne par sa majesté à quelques centaines de mètres - le Château (ou gentilhommière) de La Salle du XVIIIe siècle, transformé en école et salle des fêtes. Au creux du vallon où serpente la Soue, trois moulins à farine et à huile de noix subsistent encore.

Dans les collines boisées qui l'entourent se nichent de nombreux hameaux où vous trouverez de belles vieilles demeures rurales cossues d'un caractère architectural certain des XVIIème et XVIIIème siècles. Au hameau de La Faye, le castel d'Elisabeth Jouffre de La Faye, épouse du Maréchal Thomas-Robert Bugeaud de la Piconnerie (1784-1849) (1). A Peyrebrune le souvenir de Georges de Peyrebrune, écrivain féministe connu son heure de gloire au XIXème siècle. De nombreux témoins d’un riche patrimoine, tels des lavoirs, calvaires, pigeonniers, fours à pains, bories, retiendront votre attention. Et comme trop n’est jamais trop, vous verrez de nombreux mégalithes sur le territoire communal : autel de sacrifice de Peyrebrune en minerai de fer (d'où son nom), pierres plantées des Châtenets et des Vieux Clos, pieds ou pas de Juif Errant, vestiges probables de bornes ou repères moyenâgeux sur les chemins de pèlerinage.

Jamais je n’aurais imaginé une telle balade patrimoniale, mais elle fut aussi gaie et sportive…

(1) on le connait par cette anecdote -

source Wikipedia -1846 -Algérie - « Le combat achevé, le maréchal s'aperçut, à la lueur des feux du bivouac, que tout le monde souriait en le regardant : il porte la main à sa tête, et reconnaît qu'il était coiffé d'un simple bonnet de coton, comme le roi d'Yvetot de Béranger. Il demande aussitôt sa casquette, et mille voix de répéter : « La casquette, la casquette du maréchal ! » Or cette casquette, un peu originale, excitait depuis longtemps l'attention des soldats. Le lendemain, quand les clairons sonnèrent la marche, le bataillon de zouaves les accompagna, chantant en chœur :

As-tu vu la casquette, la casquette,

As-tu vu la casquette au père Bugeaud ?

Depuis ce temps, la fanfare de la marche ne s'appela plus que la casquette, et le maréchal, qui racontait volontiers cette anecdote, disait souvent au clairon de piquet : « Sonne la casquette. » »

Photo 7 - 8 - 9 -10 Gaëlle Combelas

Photo 2 - Marie-Claude Pauly


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Chacun a le « iron-flat » qu‘il peut -





850 vues2 commentaires

2 Comments


alain.reynaud44
Apr 02, 2021

Les Seigneurs s'y ennuyaient-ils ?..... les hommes avaient plus de choses à faire et les femmes mourraient d'ennui non ?.....

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Glady de Brégeot
Glady de Brégeot
Apr 06, 2021
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Arriver à survivre une quarantaine d’années était déjà »un exploit » - Le paradis souhaité, devenait une libération - je suis certaine que mourrir d’ennui aurait été un douce finalité -

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