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Photo du rédacteurGlady de Brégeot

Le château de Nanthiat en Périgord vert

Dernière mise à jour : 10 nov.

Le premier château de Nanthiat appartient à la famille Jaubert (ou Joubert) de Nanthiat au XIIe siècle par le mariage en 1165 d’Imberge de Nanthiat avec Pierre Joubert.

Audouin ler Jaubert est attesté plusieurs fois entre 1360 et 1403, qualifié de chevalier seigneur de Nanthiat et de La Roche-Jaubert fief situé à Saint-Pantaly d’Excideuil. Du XIVe au XVIe siècles, les Jaubert sont les vassaux des vicomtes de Limoges et comtes de Périgord et, de ce fait, vassaux du château d’Excideuil.

En 1351, pendant la guerre de cent ans, le château d’Excideuil connait l’occupation anglaise. Il est libéré en 1356 mais, en 1360, rendu aux anglais, puis libéré une dernière fois par du Guesclin en 1377. Les châteaux-forts vassaux dont celui de Nanthiat en sortent ruinés.

 

En 1582, Henri de Navarre, dernier héritier des vicomtes de Limoges que tout rapproche du trône de France, vend la châtellenie d’Excideuil, comprenant vingt-trois gros bourgs au comte de Cars François de Pérusse, enrichi par la dot de sa seconde épouse Isabeau de Beauville, veuve du maréchal Blaise de Monluc, et fait d’importants travaux au château Excideuil.

Jean II Jaubert, époux de Yolande d’André, va aussi faire restaurer leur château-fort de Nanthiat. Le donjon carré est remanié et couronné de mâchicoulis. Son chemin de ronde sur corbeaux est interrompu par une fenêtre Renaissance. Une tourelle d’escalier à encorbellement avec chambre de guet, est accolée à cette tour et sous un bandeau de la tourelle, un buste de femme portant une fraise, renseigne sur l’époque Renaissance des rénovations et l’architecte Nicolas Rambourg qui œuvre à Excideuil pourrait bien être l’initiateur des décors en feuillages.

Leur fils, Raymond Jaubert, gentilhomme de la chambre du roi LXIII épouse Henriette de Foucauld de Lardimalie. En 1615 la terre de Nanthiat est érigée en vicomté. Leur fils, Jean III de Jaubert, vicomte de Nanthiat, reste fidèle comme ses  ancêtres à la couronne aussi bien pendant les complots contre Louis XIII que durant la fronde contre Louis XIV, alors que deux Jaubert meurent au service du Roi. Les armoiries des Jaubert sont fleurdelisées, en « récompense de leur fidélité et des services éclatants rendus à la couronne de France pendant les guerres anglaises ».

Le château, composé de deux logis Renaissance et d’un haut pavillon va connaître une profonde transformation et une histoire d’amour en est la cause. En 1698, après l’assassinat de son père pendant la guerre contre les Turcs, Aïssé, une enfant de 5 ans, présentée comme princesse circassienne est rachetée par Charles de Ferriol ambassadeur du roi de France qui la confiera à sa mère Marie-Angélique de Tencin chez qui, elle recevra une éducation conforme à son statut. A l’âge de 27 ans, elle rencontre le chevalier de Malte, Blaise d’Aydie, qui a fait vœu de célibat et a conquis brillamment ses grades militaires. Une enfant va naître en 1721 qui grandit sous la fausse identité de Célinie Leblond au couvent des Visitandines de Notre-Dame de Sens, sous la protection de ses parents, comme elle l’apprendra au décès d’Aïssé morte de tuberculose le 13 mars 1733.

D’Aydie reconnaît officiellement sa fille, se retire sur la terre périgourdine de Mayac chez sa sœur, la marquise Marie d’Abzac.

En octobre 1740, Célinie épouse Pierre de Jaubert (1712-1772), vicomte de Nanthiat au château des Bories et ils vivront au château de Nanthiat. La lignée des Jaubert s’éteint en 1780 par la mort à Nanthiat du frère de Pierre, Louis-Marc de Jaubert.

 La vicomtesse Célinie de Jaubert de Nanthiat n’a qu’une fille Marie-Denise qui épouse à Mayac le 13 mars 1760 le vicomte André de Bonneval. Ils auront trois enfants. A la Révolution leur fils ainé Louis César François de Bonneval fuit la France pour l’Allemagne et rejoint le camp du duc de Bourbon. A Nanthiat le citoyen Elie Chabanneau va conserver leurs biens dont il avait eu la gestion en son temps. 

 

En 1812, Marie-Denise de Bonneval et son fils Louis vendent la terre de Nanthiat à Pierre Daumesnil, général d’Empire, qu’il revend rapidement à Madame Marguerite Pautier de La Breuille. Son fils Élie Labrousse-Duboffrand aura un fils prénommé aussi Élie qui sera maire de Nanthiat et mourra en 1883 au château, sans postérité.  Le château revient alors à son neveu Maurice Devars du Mayne (1852-1936), maître de forges. Le château a porté aussi le nom de château Devars du Mayne.

 

Aujourd’hui de nouveaux propriétaires lui redonnent vie en respectant son histoire.

Inscrit aux monuments historiques le 27 septembre 1946.

 

Document transmis par les propriétaires. »Jalons historiques par Benoit Kanabus.

wikipedia.org »wiki-





Calvaire-autel, sur la place publique : classement par arrêté du 21 octobre 1926

Historique : Petit monument composé d'un autel de pierre que surmonte une croix décorée du crucifix et de deux personnages assis, adossés à une construction crénelée qui semble représenter un château fort. Ce petit monument, qui serait une oeuvre du XVIe siècle, fut probablement à l'origine, la croix du cimetière, et fut utilisé plus tard comme tombeau. La pierre d'autel est une pierre tombale réemployée et porte l'inscription de la sépulture de Dame Henriette de Foucaud de Lardimalie.

Périodes de construction : XIIIe siècle, XVe siècle





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