La commune de Coursac est à 13 km de Périgueux près de Saint-Astier.
La légende raconte que le château de La Jarthe à Coursac fut construit sur ordre des Templiers, mais rien n’est moins sûr.
Ce qui est sûr c’est qu’il a traversé l’histoire depuis le XIIe siècle et porte aujourd’hui les marques de chaque époque : un chemin de ronde en bois du temps des chevaliers parfaitement restauré, une chapelle gothique, un pigeonnier à huit colonnes, une tour ronde d’escalier de type Renaissance, un donjon du XIVe doté d’une vue imprenable sur le parc arboré de 140 hectares et la campagne alentour. Le château, la chapelle gothique et le pigeonnier sont inscrits aux monuments historiques par arrêté du 12 octobre 1948.
La cour intérieure du château est entourée de trois constructions.
Un châtelet défensif et sa courtine hérissée de machicoulis est d’un côté, de l’autre côté on trouve un vaste logis du XVe retouché où un chemin de ronde s'interrompt au droit des lucarnes, enfin un logis barlong construit du XVe au XVIIe siècle comporte une chapelle antérieure à 1350, à voûtes d’ogives et une vaste salle » des chevaliers » avec les vitraux et blasons des familles propriétaires. La salle du donjon dite « du Puy » (point élevé) a encore ses poutres sculptées de symboles du XIVe siècle. Son beau pigeonnier de même époque, à huit colonnes, constitue une marque indéniable de prestige.
On doit sa première reconstruction, au XIVe siècle, à la famille du Puy de La Jarthe, qui donna à Périgueux des maires et des consuls, famille dont il a également pris le nom et qui y est restée jusqu’en 1583, puis des familles de Chillaud au XVIIe , du Saillant du XVIIe au XVIIIe siecle et de La Roche-Aymon. C’est Philippe de La Roche-Aymon neveu de Philibert du Saillant, qui hérite de la Jarthe et en devient le seigneur. En 1789, Philippe de La Roche-Aymon constitue son neveu, le Comte de La Roche-Aymon comme son héritier ; ce dernier décède en 1836 sans postérité...
Joseph Barreau époux de Anne Magnac Neuville prend possession du domaine de La Jarthe ; à leur décès, leur fille Catherine hérite du fief et épouse Pierre Aubin de Lassalle. A leur décès en 1861, c'est Jean-Baptiste Barreau qui achète la Jarthe. En 1865 sa fille Thérèse épouse François Dezon qui meurt à la Jarthe en 1890.... la descendance suivra : en 1932 Armand Dezon époux de Solange Hulot de Collart auront une fille Geneviève qui revend la Jarthe en 1950 à Joseph Béchaud, marchand de biens époux de Cécile du Cosquer, ils vont habiter le domaine une dizaine d'années. Le château est ensuite acquis par Jacques Prieur, célèbre dessinateur du "casque Ailé" des paquets de Gauloises. En 1965, le domaine est revendu à un Néerlandais Monsieur Louis Cleassen Ten Ambergen qui terminera la restauration du château.
Rachetée fin 2020 par un homme d'affaires et son épouse, cavalière et passionnée d’équitation sportive, la forteresse du XIle siècle de Coursac à qui il aura fallu trois années de travaux pour arriver à finaliser un projet d’envergure, se prépare à accueillir un lieu d’exception à la croisée des univers de la réception traditionnelle et de l'événementiel. La superficie de la propriété permet la réalisation d’un concept qui va de l’élevage de chevaux de sport à la réception d’hôtes dans un lieu entièrement revu pour convenir à l’appellation 5 étoiles. L’orangerie de 600 m2 achève la réalisation voulue pour être un endroit inoubliable.
Le château, la chapelle gothique et le pigeonnier sont inscrits aux monuments historiques par arrêté du 12 octobre 1948.
recherches chateaudelajarthe.com
le Périgord des châteaux et des manoirs Dominique Repérant
dictionnaire des châteaux du Périgord de Guy Penaud
photo DR
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