le château de La Jarthe à Coursac - Périgord Blanc -
- Glady de Brégeot
- 2 janv. 2021
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 mai
La Jarthe a traversé l’histoire depuis le XIIe siècle et porte aujourd’hui les marques de chaque époque : un chemin de ronde en bois du temps des chevaliers parfaitement restauré, une chapelle gothique, un pigeonnier à huit colonnes constituant une marque indéniable de prestige, une tour ronde d’escalier de type Renaissance. Le donjon du XIVe avec sa salle dite « du Puy » a encore ses poutres sculptées de symboles et est dotée d’une vue imprenable sur le parc arboré et la campagne alentour.
D’un côté, se trouvent le châtelet défensif et sa courtine hérissée de mâchicoulis et de l’autre, un vaste logis du XVe retouché où un chemin de ronde s'interrompt au droit des lucarnes. Enfin un logis barlong construit du XVe au XVIIe siècle comporte une chapelle du XIVe, à voûtes d’ogives et une vaste salle dite « des chevaliers » avec les vitraux et blasons des familles propriétaires.
On doit sa première reconstruction, au XIVe siècle, à la famille du Puy de La Jarthe, qui donnera à Périgueux des maires et des consuls. Le château prend également leur nom, puis des familles de Chillaud et du Saillant aux XVIIe et XVIIIe siècles. C’est Philippe de La Roche-Aymon, neveu de Philibert du Saillant, qui hérite de la Jarthe et en devient le seigneur. En 1789, il constitue comme héritier son neveu, qui décède en 1836 sans postérité.
Jusqu’en 1965, il est toujours habité, par les familles Barreau, Dezon, Béchaud et par Jacques Prieur, célèbre dessinateur du "casque ailé" des paquets de gauloises. En 1965, le domaine est revendu à Louis Cleassen Ten Ambergen qui, avec son fils termine la restauration du château et le sauve.
En sommeil pendant 20 ans, le domaine est racheté fin 2020 par un homme d'affaires et son épouse, cavalière professionnelle et éleveuse de chevaux. La forteresse du XIle siècle, à qui il a fallu trois années de travaux pour arriver à finaliser un projet d’envergure, accueille désormais un lieu d’exception à la croisée des univers de la réception traditionnelle et de l'événementiel. La superficie de la propriété, avec ses 130 ha arborés, permet la création d’un concept qui va de l’élevage de chevaux de sport à la réception d’hôtes dans un lieu entièrement revu pour convenir à l’appellation 5 étoiles. L’orangerie, majestueux pavillon de style Baltard, pouvant accueillir près de 400 personnes, achève avec les lieux d’hébergement, cette réalisation.
Le château, la chapelle gothique et le pigeonnier sont inscrits aux Monuments Historiques par arrêté du 12 octobre 1948.
recherches chateaudelajarthe.com
le Périgord des châteaux et des manoirs Dominique Repérant
dictionnaire des châteaux du Périgord de Guy Penaud
photo DR



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