Villa les Roses - Les grandes fenêtres
Le couple qui s’est porté acquéreur en 2016 de l’hôtel particulier des Lestrade de la Cousse, 8 et 10 rue Jean Chavoix à Excideuil, pensait au départ l’habiter et y proposer des chambres d’hôtes ou encore y créer un hôtel. Puis à force de réflexion, l’idée de réaliser un projet social, culturel et de recherche s’est imposé. Ils allaient créer une résidence européenne pour artistes, intellectuels et chercheurs.
Cette propriété au sein de l’enceinte de l’ancienne cité médiévale est constituée d’un corps de logis principal et de nombreuses annexes. Mais, abandonnée depuis des décennies, ses toitures dévastées par la tempête de 2013 où malgré les bâches, chaque averse la rongeait et la noyait sous de récurrentes cascades d’eau vont obliger le remplacement de nombreuses poutres, sans parler des remises en état des planchers, des changements de fenêtres etc…et trois années de travaux vont être nécessaires pour que leur projet se concrétise.
« La Villa les Roses ; Les grandes fenêtres », nouveau lieu de vie vient de naître en associant la ville aux côtés de l’association gestionnaire.
Son histoire ancienne mérite d’être connue.
Fin XVIIe, début XVIIIe siècles, avoir un hôtel particulier en ville, rue de Neuville à l’époque, était l’apanage des nobles qui avaient leurs châteaux en périphérie et confirmaient leur réussite sociale et industrielle en se construisant une demeure urbaine.
François -Philibert de Lestrade, puissant seigneur de La Cousse à Coulaures était dans ce cas et, en épousant en 1690 Marguerite de Bony du Puy, demoiselle de Gandumas, héritière des forges des Biges, il deviendra à son tour Maître de Forge.
L’hôtel particulier est revendu en 1771 à Louis-Jean-Baptiste Ardillier, avocat dont la famille donna plusieurs maires à Excideuil et en 1787, sa fille Anne-Pauline Ardillier épousait Louis-Jean-Gaspard de la Cousse, petit-fils de François-Philibert. A leur décès, c’est l’abbé Ardillier, oncle d’Anne -Pauline qui devient propriétaire avant 1797 de la « maison neuve », transformée et rallongée dans le prolongement de « l’ancienne maison » sise, 8 rue Jean-Chavoix, communiquant entre elles par un couloir.
En 1890, la propriété est rachetée en entier et restaurée par le docteur Jules Tocheport, maire d’Excideuil de 1929 à 1946 qui lui doit, la création du réseau d’électricité et d’eau courante et la modernisation de l’hôpital devenu l’hospice de la ville. Il est à l’origine de la rénovation du clocher de l’église foudroyé en 1934, qui a fait beaucoup parler mais qui a participé au classement de l’édifice à l’inventaire des Monuments Historiques. Humaniste, durant la seconde guerre mondiale, il a administré la cité et veiller aux déplacements des exilés lorrains et alsaciens en Dordogne. Sa maison était l’annexe non-officielle de la mairie… Et cette maison ùdans les années 60 entamera sa lente et inexorable dégradation.
Recherches «histoire de l’acquisition par Ulrich hahn-Woernle - du rêve à la réalité - Avancées des rénovations.
L‘église Saint-Thomas
le château d’Exideuil -
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